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La plantation des arbres fruitiers en racine nue demande quelques précautions afin de garantir non seulement la bonne reprise de l’arbre, mais aussi une mise à fruit rapide. Voici quelques conseils et astuces pour obtenir de bons résultats.

Quand planter vos arbres fruitiers ?

Plantez les arbres fruitiers de préférence à l’automne ou au début de l’hiver, hors période de gel, neige ou fortes pluies. Si la meilleure période reste l’automne, vous pouvez tout à fait mettre en terre un arbre à la fin du printemps. Il vous faudra simplement veiller à l’arroser très régulièrement le premier été.

Quel arbre est adapté à mon jardin ?

Le buisson

  • taille réduite – branches rarement plus hautes que 60 cm
  • taille maximale de trois à quatre mètres
  • récolte facile
  • récolte particulièrement bonne pour la plupart
  • doit être taillé régulièrement – important pour la récolte
  • si la couronne est trop grande, il existe un risque qu‘il se renverse – poteau de soutien

Arbre fruitier en colonne

  • convient aux petits jardins ou aux balcons
  • pousse dans peu d‘espace et droit vers le haut
  • a besoin de peu d‘espace
  • hauteur maximale 2,5 m
  • convient bien comme haie
  • pas besoin de tuteur grâce à sa couronne réduite

Demi-tige

  • convient aux grands jardins
  • couronne large
  • au moins 7 mètres d‘espace par rapport aux autres arbres
  • atteint jusqu‘à 12 m
  • ne porte en général des fruits qu‘à partir de la quatrième année
  • récoltes très abondantes

Haute tige

  • a besoin de beaucoup d‘espace
  • base de couronne de 1,80 jusqu‘à 2,20 m.
  • couronne large
  • récoltes abondantes
  • convient aux grandes prairies ou encore aux pâturages avec des animaux (protéger le tronc contre les animaux)
  • installer trois tuteurs de 2,50 m pour qu‘il pousse droit

La préparation du sol

La préparation du sol incluant la mise en place d’un amendement organique (afin d’améliorer l’état physique, chimique et biologique du sol, en favorisant le maintien d’une bonne structure), doit avoir lieu plusieurs semaines avant la plantation. Pour cela vous pourrez choisir un des différents fumiers ou composts à votre de disposition, soit chez le paysan ou le manège du coin, soit en grandes surfaces sous forme sèche. Le fumier sera épandu sur l’entier de la surface, à raison d’environ 40 kg / 10 m2 ou 100 litres / 10 m2. 

Ensuite, un labourage d’une profondeur minimum de 20 à 30 cm permettra d’enfouir le fumier et de retourner le sol. Dans le cas de sol très argileux, comme nous en possédons chez nous, il est préférable d’éviter de le travailler lorsque celui-ci est trop humide. Cela aurait pour effet de compacter le sol plus que de l’aérer. Lors de cette opération, n’oubliez pas de retirer le maximum de mauvaises herbes vivaces problématiques telles que le chiendent, le liseron ou le chardon.

Quel amendement choisir

Il existe plusieurs types de fumiers dont les caractéristiques sont les suivantes:

  • Tout d’abord, le fumier de cheval et plutôt chaud et léger et convient parfaitement aux terre argileuses. Il est aussi plus agréable à manier puisque c’est un fumier sec et peu odorant.
  • Le fumier de vache est quant à lui humide, froid et lourd. Il conviendra mieux aux terrains légers. Il est par contre plus désagréable à transporter et à utiliser.
  • Nous pouvons encore trouver du fumier de lapin ou de volaille. Celui-ci, bien décomposé, pourra être utilisé comme terreautage à la plantation. Attention toutefois, car ce fumier est extrêmement riche.
  • Dans le commerce existent des fumiers en granulés secs de bonne qualité. Je réserverai toutefois ce type de produits à la seule plantation.
  • Le compost fait aussi partie des amendements organiques. Il peut aussi être subdivisé en diverses catégories en ce sens qu’il peut être produit essentiellement à base de branches broyées, de feuilles, de gazon ou encore d’autre matériaux compostables. Dans tous les cas, le compost peut être utilisé comme fumure organique. Il convient toutefois de ne pas en abuser puisqu’il est souvent un peu plus chargé en métaux lourds. En effet, le feuillage des végétaux filtre l’air et accumulent ces métaux.

La plantation

La préparation du sol réalisée, la plantation peut enfin intervenir. Si l’on plante à l’automne, le labour aura été fait en fin d’été. On ne préparera que sommairement les emplacements à planter. Si votre labour est fait à l’automne, la plantation interviendra au printemps et sera précédée d’un passage afin de terminer d’affiner la terre. Ensuite, on choisira les emplacements des futurs arbres et un trou d’environ 100 à 120 cm de diamètre et de 40 à 50 cm de profond sera creusé. Attention, les bord du trou doivent être droits et non obliques. La terre provenant du creusage sera divisée en trois lots, la terre de surface, la terre arable et la terre de sous-sol. Les racines d’anciens arbres seront soigneusement éliminées afin de limiter l’infection des nouvelles plantations par d’éventuelles maladies.

Les racines seront ensuite « habillées », c’est à dire que les racines meurtries ou cassées seront supprimées et les extrémités coupées. En cas de plantation tardive, il est possible de « praliner » le système racinaire afin de le protéger. Cette opération consiste à mélanger 2 parties de terre argileuse avec une partie de bouse de vache le tout adjoint d’eau en suffisance afin de faciliter l’emploi du mélange. Il est aussi possible de trouver des mélanges prêts à l’emploi dans le commerce. Cette opération favorisera la formation de nouvelles racines secondaires.

Si la motte est sèche, vous pouvez aussi la tremper une dizaine de minutes dans de l’eau avant la plantation.

Déroulement de la plantation

  • Mise en place du tuteur du côté du vent dominant
  • Mettre au fond du trou un peu d’engrais à dominance phosphore-potasse. Eviter les hautes teneur en azote.
  • Avec la terre de surface, réaliser un petit monticule contre le tuteur pour y disposer l’arbre
  • Attention, le point de greffe doit être situé au-dessus du niveau du sol sous peine d’affranchissage de la variété.
  • Dès que l’arbre est en place, l’a terre fine sera utilisée pour infiltrer le système racinaire. La terre de sous-sol sera utilisée pour combler le trou et pour former la cuvette. Le fond de la cuvette doit être légèrement surélevé par rapport au niveau final du sol.
  • Lors de l’apport d’engrais organique ou minéral à la plantation, il est impératif que celui-ci ne se retrouve pas en contact direct avec les racines sous peine de brûlures.
  • Au final, on attachera l’arbre au tuteur en utilisant de préférence une ficelle de coco afin de ne pas blesser la plante.
  • On terminera l’opération par un arrosage copieux et par une taille de plantation sévère.

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